Interview Poker Emile Petit

Retrouvez l’interview exclusive d’Emile Petit qui fait partie de la Team Pro PMU online au luxeuil les bains casino.

Tu es un sportif accompli avec notamment une carrière dans le tennis à haut niveau. Est ce que cette expérience t’a aidé pour évoluer dans le poker ?
Indéniablement mon expérience d’ancien tennisman m’a servi pour ma carrière dans le poker. Dans la gestion des mauvaises périodes, de la solitude dans la compétition, au niveau de la concentration ainsi que dans la capacité à être endurant mentalement pendant de longues durées. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si beaucoup d’ex tennisman sont devenus d excellents joueurs de poker.

D’ailleurs, tu as dis admirer Patrick Antonius. Est ce plus pour le côté tennis ou pour le côté poker ?
C’est vrai que j ai beaucoup de respect pour lui et sa carrière. Il est resté au top depuis 10 ans sur les parties les plus chères et dans toutes les variantes. C’est vraiment très fort d’avoir su garder la motivation et de s’être adapté aux jeunes sharks. Coté tennis par contre, même si c’est un joueur respectable, il me fait beaucoup moins rêver ;o)

Tu as joué la Coupe Davis pour Monaco et j’ai lu que tu allais régulièrement jouer à Monte-Carlo. As tu des liens particuliers avec la Principauté ?
J’ai effectivement des liens particuliers avec Monaco.
J’ai joué pour leur équipe de tennis durant quelques années car à l’époque, bien que faisant partie des tous meilleurs juniors français, j’étais encore loin de pouvoir prétendre à jouer la Coupe Davis pour l’équipe de France. Pour ça, il faut grosso modo être installé dans le top 50 mondial et rien ne garantissait que j’y arriverai un jour. Or, Monaco peut sélectionner dans son équipe tout joueur résident Monégasque depuis au moins 2 ans qui n’ait pas déjà été international pour un autre pays. Ils m’ont donc proposé de venir m’installer à Monaco avec cet objectif et après réflexion j’ai accepté. Quand on est tennisman, jouer la coupe Davis, c’est un truc de fou. Je ne pouvais pas passer à côté de cette opportunité.
Ca me fait d’ailleurs un peu penser à ce qui s’est passé dans le foot avec Ludovic Obraniak et Damien Perquis, qui ont accepté de porter le maillot Polonais alors qu’il n’avaient jamais vécu dans le pays ni parlé la langue, tout en ayant, eux, des origines polonaises. Ils ont ainsi la possibilité de jouer un Euro et peut-être, dans 2 ans, une coupe du monde. Je les comprends.

Mais pour en revenir à Monaco, j’y ai aussi rencontré ma femme. Et j’y ai enfin disputé mes plus belles parties de cash game live. Depuis cette époque, j’ai gardé plein d’amis là-bas. C’est une destination que j’adore et je suis toujours content d’y retourner.

Tu étais en Suisse il y a encore deux ans. Pourquoi être revenu en France ? Pour jouer au poker ce n’est pas le plus pratique et question impôt ce n’est pas des plus avantageux. C’est ton coté patriote ?
Je suis revenu en France pour plusieurs raisons. La première est d’ordre familiale. Mon fils de 3 ans rentrait à l’école donc je devais faire un choix de vie. La 2eme est que le forfait fiscal en suisse est quand même relativement cher et ne dépend pas de vos revenus. Pour être avantageux fiscalement par rapport à la France je dirai qu’il faut au minimum gagner 500.000 euros par an ce qui n est plus mon cas à l’heure actuelle. Enfin, j ai mes amis de toujours et mes parents chez moi, à clermont Ferrand, donc le choix s’est fait naturellement

Mais alors du coup, le .com te manque t’il, comme c’est le cas pour beaucoup de joueurs pros ?
Le .com me manque pour une seule raison : le trafic, qui permettait de jouer toutes les parties souhaitées, à toutes les limites, 24h sur 24 et 7 jours sur 7.

Lors de ton break avec le poker online, tu es devenu un des meilleurs parieurs sportifs français. Comment fais-tu pour être bon dans tout ce que tu fais ? Quelles sont les différences de mécanismes et ressentis entre le poker et les paris sportifs ?
Les paris sportifs ont bien changé récemment. Sans rentrer dans les détails, les bookmakers ont beaucoup progressé, font moins d’erreurs, et il est devenu très difficile de sortir gagnant à long terme. En plus de cela les cotes sont globalement inamicales sur le .fr. Alors pour se divertir, aucun problème. Les côtes de PMU.fr sont d’ailleurs souvent les meilleures du marché (et je ne dis pas uniquement ça parce qu’il s’agit de mon partenaire). Mais pour gagner sa vie comme je le faisais à une époque, ce n’est plus possible. A part ça, pour être performant il faut faire un mix entre les statistiques et les informations du présent, puis rechercher la meilleure cote possible. Ce sont ces éléments qui font la différence entre un bon et un mauvais parieur. Il y a donc certaines similitudes entre les 2 pratiques, mais les paris sportifs représentent malgré tout un monde assez différent de celui du poker.

Paullepoulpe ton nouveau pseudo sur PMU, le poulpe allemand était ton exemple dans les paris ?
Mon pseudo vient en effet du fameux poulpe allemand qui n’est plus à présenter. Maintenant, de là à en faire un exemple ;o) Je pense quand même avoir des critères de décision beaucoup plus rationnels que notre ami Paul.

Alors que tu es de retour depuis suffisamment longtemps, tu as publié une lettre ouverte à propos de la répartition des prizepools. Pourquoi ?
Effectivement, meme si les tournois ne sont pas mon activité principale, je pense que les prizepools sont uniquement destinés à faire rêver les gens mais pas à maintenir les joueurs en vie financièrement sur le long terme. Il est très difficile d être gagnant à long terme sur les tournois sans être sponsorisé à l’heure actuelle. Or les joueurs sponsorisés ne représentant qu’une minorité des joueurs présents sur les tournois. Il faut à mon sens écouter la parole de ceux qui payent leur buy in sur chaque tournoi. Sans eux, à long terme, la fréquentation baissera continuellement j’en suis convaincu. Je suis à 100% derrière mon coéquipier de la team pro PMU Philippe Ktorza et le combat qu’il mène depuis un an. Même si, depuis qu’il a gagné 800 000$ à la grande finale du WPT en mai, il est peut être finalement assez content des payouts ;o))

Crois tu qu’il y ait une explosion trop importante du nombre de tournois, qui les rends au final moins attractifs, comme on peut le voir ces derniers temps avec une affluence moyenne de moins en moins importante ?
Il y a en effet beaucoup de tournois même si je dois avouer que je ne regarde pas particulièrement le calendrier. La baisse de fréquentation est à mon avis due à plusieurs facteurs : les payouts, l’augmentation du niveau, la conjoncture économique, le nombre de tournois, etc… Ce n’est donc pas le nombre de tournois qui me semble être l’unique responsable de cette situation, mais plutôt un ensemble de facteurs négatifs. Et s’il est possible d’influer sur certains d’entre eux comme on l’a vu, c’est malheureusement moins le cas pour d’autre.

Tu as réalisé ta plus grosse performance en tournoi en septembre 2011 à Cannes, lors du main event du Partouche Poker Tour. Une belle 10ème place mais qui t’as certainement laissé des regrets vu que tu échoues à une place de la table finale. Que peux-tu nous en dire plusieurs mois après ?
Le PPT 2011 restera quoi qu’il arrive un super souvenir, mais je dois avouer que j’ai un sentiment mitigé quand à ma dernière journée. Les cartes ne m’ont certes pas avantagées, mais je n’ai pas non plus été à mon meilleur niveau, c’est une évidence. Je pense maintenant que c’est une expérience qui me servira si je retrouve l’opportunité de remporter un tournoi comme celui-ci.

Tu jouais principalement online avant ta coupure de deux ans mais depuis tu participes de plus en plus au tournoi live. Qu’est ce qui t’a fait basculer du online au live ?
Je dispute régulièrement des tournois live (même si j’aurais aimé en jouer encore plus que ce que je n’ai pu faire en 2012) car j ai eu la chance d’intégrer la team PMU l’année dernière, mais aussi car c’est devenu l’unique chance de gagner une grosse somme au poker. Ce n’est plus possible à l heure actuelle, en France, de gagner sur une semaine des sommes à 6 chiffres ou plus en cash game. Donc j’aurais été présent assez régulièrement sur le circuit, quoi qu’il arrive, même si je n avais pas eu la chance d avoir PMU à mes cotés. Mais avec eux, je peux l’être dans les meilleures conditions. Tout est plus facile, plus sympa et plus motivant avec mes coéquipiers, qui sont d’ailleurs tous devenus de vrais potes. On a d’ailleurs hâte de faire connaissance avec les petits nouveaux qui ont gagné un contrat grâce à l’opération Pro Dream qui vient d’avoir lieu sur le site. Pour en terminer avec cette question et puisque vous m’y autorisez, je profite de cette interview pour dire une nouvelle fois un grand merci au PMU et les assurer que je ferai tout dans les mois à venir pour leur rendre la confiance placée en moi.

Le fait d’être sponso par PMU et de devoir les représenter dans les tournois, cela te met-il plus de pression en dehors et à la table ? Les autres joueurs cherchent ils encore plus à te buster ?
J’ai la chance d avoir une team qui ne met vraiment aucune pression à ses joueurs concernant les résultats. Ils sont conscients de la variance, plus particulièrement en live. Du fait que tu puisses donner le maximum à chaque tournois et passer au travers un long moment.
Pour moi, porter les couleurs de mon sponsor est une source de motivation supplémentaire. J’essaie de rendre la confiance que PMU me fait en donnant mon maximum à chaque tournoi.
Après, pour ce qui est de ce qui se passe autour de la table, sur les gros tournois internationaux ou à l étranger cela ne change rien. Mais c’est vrai qu’on devient un peu plus une cible sur les tournois français ou de moindre envergure. Il faut faire avec, mais je ne prends pas ça du tout comme un désavantage. Si on s’adapte bien, on peut même s’en servir.

Ou en es-tu d’ailleurs de ce contrat et quels sont tes objectifs d’ici à la fin de l’année ?
Mon contrat se termine dans quelques mois. A court terme je pars à Vegas, le 21 juin, pour y disputer quelques events dont le Main bien évidemment, en espérant décrocher une belle perf. Pour la suite, on avisera en rentrant, à la fin de l été. Mais je sais qu’Olaf, mon agent, discute déjà depuis un moment de la suite à donner à notre coopération et de la meilleure façon de l’améliorer encore. Quoi qu’il en soit, ce serait pour moi un plaisir et un honneur de prolonger l’aventure avec PMU. Je suis convaincu que le meilleur reste à venir.